
En France, l'autoconsommation collective repose sur le principe de la répartition de la production entre un ou plusieurs consommateurs proches physiquement. Ce type d'autoconsommation peut être appelé "autoconsommation virtuelle" dans d'autres pays.
Quel que soit le type d'installation photovoltaïque — autoconsommation individuelle, collective ou vente totale — les électrons se déplacent de la même manière dans le réseau électrique, c'est à dire du lieu de production vers le lieu de consommation le plus proche. L'autoconsommation collective n'est donc pas un mode de répartition physique de la production d'électricité mais bien un mode de valorisation économique, au même titre que l'autoconsommation individuelle ou la vente totale.
Autoconsommation individuelle
Autoconsommation collective
Cette question peut être illustrée par un exemple, celui d'une copropriété souhaitant valoriser sa production photovoltaïque. Trois possibilités s'offrent à elle :
Le code de l'énergie contient un chapitre dédié à l'autoconsommation : le chapitre V du titre Ier du livre III (partie législative et réglementaire).
D'après l'article L315-2 du code de l'énergie, l’opération d’autoconsommation est dite collective :
"L'opération d'autoconsommation est collective lorsque la fourniture d'électricité est effectuée entre un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs finals liés entre eux au sein d'une personne morale et dont les points de soutirage et d'injection sont situés dans le même bâtiment, y compris des immeubles résidentiels. Une opération d'autoconsommation collective peut être qualifiée d'étendue lorsque la fourniture d'électricité est effectuée entre un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs finals liés entre eux au sein d'une personne morale dont les points de soutirage et d'injection sont situés sur le réseau basse tension et respectent les critères, notamment de proximité géographique, fixés par arrêté du ministre chargé de l'énergie, après avis de la Commission de régulation de l'énergie."
La constitution d'une personne morale organisatrice, également appelée PMO, est obligatoire (voir page "Organisation et gouvernance de l'opération"). Les opérations d'autoconsommation collective sont fixées par défaut à l'échelle d'un bâtiment. A cette échelle, les consommateurs et producteurs raccordés sur le réseau moyenne tension HTA peuvent y participer.
Lorsque les participants sont raccordés sur le réseau BT et sont situés dans des bâtiments différents, l'opération est qualifiée d'étendue. L'arrêté du 21 novembre fixe les conditions auxquelles doivent répondre les opérations étendues :
* La distance entre les sites participant à l'opération d'autoconsommation collective étendue s'apprécie à partir du point de livraison pour les sites de consommation et du point d'injection pour les sites de production.
Depuis début Mars 2020, les projets d'autoconsommation collective n’ont plus un caractère expérimental.